23/11/2007

LA SANTE PAR LE SPORT

Au risque de choquer quelques âmes sensibles, j'ai pour habitude de dire que l'homme moderne « creuse sa tombe avec sa fourchette et s'y installe avec son fauteuil », façon sarcastique d'affirmer que "mal-bouffe" et sédentarité sont les deux mauvais génies de notre civilisation occi-dentalisée. Vieille histoire au demeurant mais de plus en plus d'actualité car si l'espèce "homo" a mis cinq millions d'années à se redresser, il ne lui a fallu que cinquante ans pour s'empâter. Homo sapiens sapiens cède peu à peu le pas à homo obesus seden-tarus ! Que l'ironie du propos n'occulte pas pour autant la gravité du fait. Ainsi un éditorialiste d'un grand journal scientifique, n'hésitait-il pas à qualifier l'obésité de « première épidémie non infectieuse de l'humanité ».Plus précisément « il y a au-jourd'hui 225 millions de diabétiques dans le monde, ils seront 300 millions en 2025 et la France en comptera bientôt 3 millions. Plus les changements de mode de vie sont brusques induisant obésité et sédentarité, plus l'incidence du DIABETE DE TYPE 2 augmente rapidement. La prévention de cette épidémie passe d'abord par une lutte contre le développement de l'obésité chez l'enfant ».Une étude épidémiologique a montré qu'alors même que la consommation alimentaire (notamment de matières grasses) diminuait entre les années 70 et 90, l'obésité continuait de progresser, confirmant en quelque sorte cette phrase sans cesse entendue au cours de mes consultations : « Docteur, je mange de moins en moins et pourtant je grossis !"Cette même étude apporte un élément de réponse à cet apparent paradoxe, à savoir que cette augmentation de l'obésité était parallèle au nombre d'heures passées devant la télévision, confirmant ainsi le rôle prépondérant de la sédentarité dans la génèse de l'obésité. Ainsi le syndrome métabolique prend-il de plus en plus d'importance en médecine.

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